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Tristes Merdias!



Et si de temps en temps, les médias changeaient de logiciel ?


Par exemple, au lieu de parler du petit monde parisien et de ses frasques, ils pourraient braquer les projecteurs sur les gens de la vie ordinaire. Vous savez ceux qui n’ont pas besoin de prendre des doses de cocaïne, de faire des bras d’honneur à l’Assemblée nationale ou de déclarer, dans une logorrhée insupportable sur France inter, que la famille est un lieu de déperdition et de tristesse.


Ce serait toujours plus enrichissant de parler de Léon et de ses moutons, de Julie l’aide soignante pleine d’humanité qui aide Madame Martin 93 ans à faire sa toilette dans la dignité ou de Dominique qui, au fin fond de la Bourgogne, sort son télescope pour montrer les anneaux de Saturne à des villageois heureux de découvrir l’espace.


Eh bien non… A la place, on met sous les feux de la rampe les attitudes provocantes ou pitoyables de personnalités finalement creuses qui vont occuper l’espace médiatique jusqu’à saturation.


Les médias adorent les os à ronger. Quand ils en tiennent un, ils ne les lâchent plus ! Mais le pire, c’est que ça plaît !


Vu des studios parisiens, il faut du spectacle, avec des humains qu’on descend en direct car la déchéance, la bêtise, la vulgarité font vendre.


Autrefois on courait sur la place publique pour assister à la décapitation, aujourd’hui, on allume le téléviseur pour assister à la mort sociale et publique des uns et des autres. Les temps changent, les pratiques, dans le fond, restent les mêmes.


Je n’arrive pas à comprendre pourquoi l’on donne tant de place à la médiocrité ?


Tous ces gens qui font le buzz ne sont pourtant pas représentatifs du peuple français. Si encore ils avaient quelque chose de noble à défendre mais non. Rien. C’est franchement vide. Et pourtant, ils occupent une place de choix dans les médias.


Je me souviens du Journal de Jean Pierre Pernaut… Je ne peux pas dire que j’en étais fan. Mais aujourd’hui, avec le recul et quelques heures de vol en plus, je trouve que c’était une respiration sur la planète médiatique. Rien de bien compliqué dans son concept : Il parlait simplement de la ruralité et des gens qui s’y trouvaient.


C’est ringard, ça ?


Pour ma part, je trouve que ce sera toujours plus instructif de regarder un reportage sur un humble tailleur de pierre qui habite au fin fond de la Creuse qu’un débat houleux autour de l’accident tragique qu’à provoqué un humoriste pas vraiment drôle.

Si seulement, de temps en temps, le petit monde parisien pouvait la mettre en veilleuse ! Si seulement, il pouvait comprendre que Paris, cette ville triste et sale, n’est qu’une toute petite partie de la France !


Et qu’en aucun cas ce parisianisme puant de prétention et en véritable carence de vertus peut prétendre être la France.


Des français, dignes d’être mis en lumière, il y en a beaucoup. Alors, à bien y réfléchir, je crois que je vais fermer ma télé et que je vais prendre plus de temps pour aller à leur rencontre. Pour écrire leur histoire qui mérite, elle, d’être contée !…



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