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Photo du rédacteurMartine Marie

Liberté chérie... Vraiment?


Comme tout le monde, j’écoute les infos et j’observe que, doucement mais sûrement, on nous prive de nos libertés individuelles. Peu de révolte, nous acceptons. Dans le même temps, de plus en plus de personnes clament qu’elles ont soif de liberté. Qu’elles veulent par exemple divorcer, faire le tour du monde, quitter leur travail. Bref, briser leurs chaînes pour se sentir plus libres. Et puis, les mois, les années passent, et elles restent en fait dans le schéma de vie qu’elles avaient initialement choisi en se donnant mille et une excuses pour ne pas agir. Alors je me suis interrogée sur le sens du mot « liberté » . Je vous livre ma réflexion brute. Qui n’a jamais entendu : « Quand je serai grand, je ferai ce que je voudrai ! Quand mes enfants partiront, je ferai ceci... Quand je serai à la retraite, je ferai cela... » Bref, après le « quand », je serai enfin LIBRE ! Libre d’Être. Libre d’Aller. Libre de Faire ! La question est : « Une fois « libérés », « faisons-nous » vraiment ? Avant de tenter de répondre à cette question, il est important de s'entendre sur ce qu’est la liberté. La liberté, c’est de ne pas être enfermé : Enfermé dans un lieu, Enfermé dans des principes, Enfermé dans une éducation, Enfermé dans un système familial, psychologique, social, politique ou professionnel. Pourquoi, à un moment donné, éprouvons-nous ce désir de liberté ? Parce que la liberté, croyons-nous, c’est le bonheur ! Mais le problème, c’est que désirer le bonheur est souvent de l’ordre du fantasme. Et comme tout fantasme, une fois assouvi, il faut trouver autre chose. On s’en lasse. Pour ma part, je pense que le bonheur n’est pas dans la liberté mais dans une forme d’enfermement. Être enchaîné à l’amour, à des enfants, à un travail ou à d’autres obligations, c’est confortable. On n'a plus à arbitrer entre la gauche et la droite, il faut juste marcher tout droit. Une fois « enchaîné » dans sa vie, la diligence prend la route. Si elle part au galop, on a deux solutions : Soit on s’accroche pour ne pas tomber, soit on décide de sauter. Mais la question est : Est-on prêt à payer le prix de la chute? Tout le monde n’est pas cascadeur professionnel ! Une chose est certaine, quand on s’enferme de son propre chef, on se pose moins de questions. Et puis surtout, cela évite de faire ce qui est le plus dur dans la vie : Des choix. Car faire des choix pour trouver sa propre liberté, c’est d’abord se confronter à soi même : - De quoi ai-je envie véritablement ? - Suis-je capable d’abandonner ce que j’ai connu pour vivre la liberté dont j’ai toujours rêvé ? Je pense, pour l’avoir vécu, qu’oser partir dans les profondeurs de nos choix de vie peut être un éprouvant travail. Je pense plus que jamais que « l’enfermement » est plus confortable et qu’en plus, on peut y trouver son bonheur. D’ailleurs, Diogène, le plus libre des Philosophes, n’était pas forcément l’homme le plus heureux du monde... Bon c’est vrai, les plus pointilleux me diront qu’il était attaché à sa liberté du non-attachement et qu’il trouvait donc là son bonheur... Pour ma part, je n’ai jamais vu de philosophes joyeux. Les « amoureux de la sagesse » ne portent que rarement la figure des gens heureux. Liberté, un mot qui fait rêver mais qui, ne l’oublions jamais, demande souvent un prix à payer. Alors je me pose cette question : Ne vaut-il mieux pas être prisonnier d'un certain bonheur que libre d'un malheur certain ?


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