Ce matin, j’étais à la caisse chez Super U ! Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous parler de ma déambulation navrante et triste dans les allées de ce supermarché !
Non, non... Je souhaite évoquer ici un fait, en apparence banal, qui révèle très bien la débilité, voire la lâcheté, d’un individu qui doit exécuter les ordres.
Je suis donc à la caisse…
La dame juste avant moi souhaite payer par chèque. Le caissier lui prend le bout de papier et le passe dans son engin doté d’une Intelligence Artificielle (on devrait parler d’intelligence débile mais bon…). Celui-ci l’avale et lui re-dégueule le chèque… vierge !
- Oh ben merde alors ! J’ai du faire une fausse manip, s’exclame le garçon.
Il recommence le geste au moins 10 fois. Je suis derrière, je trépigne ! J’en ai vraiment assez d’attendre. Mais je tente de rester cool parce qu’il paraît que les pensées meurtrières émettent des énergies négatives et que j’ai personne sous la main pour me réaligner mes putains de chakras !
Il prend alors son téléphone (On aurait dit 007 appelant les services secretsà Londres). En gros, son baragouinage, voulait dire :
« Au secours ! Faut me sauver ! La machine ne veut pas remplir le chèque de madame qui fait des sourires gênés à l’assistance et moi, j’ai l’air d’un con. »
Il repose le combiné et sourit en disant :
- La cheffe arrive !
Sauvé !
Sauvé ?
Vraiment ?
Sauf que la cheffe, une blonde permanentée, est tout aussi infoutue que lui de faire marcher la machine capricieuse qui a décidé de ne pas bosser aujourd’hui ! Sans doute a-t-elle, elle aussi, quelques revendications coincées dans ses circuits imprimés !
Là, enfin, j’explose (sans tuer personne) :
- Bon, on ne va pas y passer la nuit ! Vous avez un stylo ?
- Euh oui…
- Je propose que madame remplisse son chèque à l’ancienne. Elle pourra payer, moi passer et la journée pourra s’écouler tranquillement.
- Impossible ! On a des ordres ! Il faut le faire remplir par la machine !
Je vous passe ma réaction. J’ai cru que j’allais faire avaler au caissier et à sa cheffe frustrée la machine, les quinze stylos qui sont dans mon sac en bordel et les courses de la dame qui ne savait plus où se mettre !
Bref… Je me dis : C’est pas possible. Ces deux-là, ont dû, avant,bosser à la poste ! Les ordres, c’est les ordres !
Nom di Diou !
En d’autres temps, on envoyait des trains remplis d’humains se faire tuer dans les camps parce que, déjà, « les ordres, c’était les ordres ! »
À notre époque, ma petite histoire pourrait presque être drôle… Sauf qu’entre temps, j’ai appris, en écoutant les infos, qu’à l’ambassade du Qatar à Paris, hier, un agent d'entretien de 42 ans a été battu et étranglé à mort, sous les yeux des policiers ! Oui, vous avez bien lu !
Pendant une heure, celui-ci a pris des coups violents sans que les policiers ne bougent et il est MORT !
Et vous savez pourquoi ?
Parce qu’ils n’avaient pas reçu les ordres pour intervenir !
Je crois qu’il n’y a rien à ajouter…
Martine Marie, une nouvelle fois je ne suis pas en total accord avec vos exemples.
Je vous site :
« un agent d'entretien de 42 ans a été battu et étranglé à mort, sous les yeux des policiers ! ».
Oui, très triste et lamentable affaire.
Les deux policiers en faction devant la bâtiment ne pouvaient ni ne devaient porter secours au pauvre homme. Pénétrer et violer l’enceinte d’une ambassade aurait créé un lourd incident diplomatique manifestement illicite contrevenant gravement à l’article 22 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques.
« Le territoire d'une ambassade est inviolable et ne peut faire l'objet d'intrusion du pays sur lequel elle se situe, hors autorisation préalable du chef de la mission…
En d’autres temps, on envoyait des trains remplis d’humains se faire tuer dans les camps parce que, déjà, « les ordres, c’était les ordres.
C'est une des raisons pour lesquelles je hais tout ordre détenu par des forces obscures à l'encontre de notre GBS (gros bon sens) et à l'encontre de l'homme...
J'aurais ressenti les mêmes sentiments dans une situation pareille....