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Photo du rédacteurMartine Marie

Et si l’IA s’inscrivait dans la continuité de l’évolution ?


Je viens de terminer deux livres qui sont aussi fascinants que perturbants. Le premier est celui de Nathalie Cabrol « A l’aube de nouveaux horizons » et l’autre de Laurent Alexandre « La guerre des intelligences à l’heure de ChatGPT ».


Nathalie Cabrol est astrobiologiste et planétologue. Elle a travaillé pour la Nasa. Elle a notamment participé au projet des deux rovers (Spirit et Opportunity) qui sont partis sur Mars. Elle est à présent directrice de recherche au SETI mais également plongeuse extrême et alpiniste... C’est, pour moi, une femme d’exception.


Laurent Alexandre est, lui, chirurgien-urologue, neurobiologiste, énarque, co-fondateur du site Doctissimo. Tout comme Nathalie Cabrol, c’est l’intelligence qui le caractérise mais il y a cependant une nette différence entre les deux personnalités : Si Nathalie Cabrol est modeste et spirituelle, Laurent Alexandre a tendance à être prétentieux et provocateur.


Si je souhaite parler de ces deux livres, c’est parce qu’ils sont très instructifs et parce qu’ils ouvrent des axes de réflexion sur ce qu’est l’IA et sur ce que pourrait devenir l’humanité si cette IA devenait « forte ».


Nathalie Cabrol, qui travaille sur la vie extraterrestre, fait comprendre dans son livre que c’est assez difficile de définir ce que sont le vivant, la conscience et l’intelligence. Il y a actuellement 123 définitions de la vie ! Edouard Trifonov, généticien, les a analysées et les a réduites de façon concise : « Tout système capable de se répliquer et de muter est vivant ! »


Imaginons que l’IA devienne forte et qu’elle acquière un jour une conscience et qu’elle mute... Alors elle s’inscrirait dans l’évolution ! Vous imaginez ce que ça veut dire ? C’est effrayant !


Mais l’IA forte existera-elle vraiment ?


Le docteur Alexandre en est convaincu. Moi, je serais plutôt tentée de me ranger derrière l’avis de Luc JULIA, un des concepteurs de l’assistant vocal Siri. Il dit en gros que l’IA est un formidable outil à la disposition des humains mais qu’il n’y a pas à en avoir peur car l’IA forte n’est pas près de voir le jour.


Il ajoute, en se moquant de la voiture autonome d’Elon Musk : « Une voiture autonome de niveau 5, soi-disant super intelligente, serait bloquée entre 18h et 1h du matin avant de pouvoir traverser la place de l'Etoile à Paris". C’est vrai que, pour le moment, elle n’est pas brillante cette voiture ! Je vous engage à regarder les vidéos sur le Net.


Alors, à propos de l’IA, faut-il s’en faire oui ou non ?


Pour moi, c’est un grand Oui ! Car même si l’IA forte n’est pas pour demain, l’IA faible est déjà partout.


C’est un outil qui a été mis à disposition de la planète entière sans qu’il n’y ait jamais eu d’apprentissage sérieux ! Tout le monde peut utiliser l’IA sans vraiment comprendre ses atouts et ses dangers.


L’IA nous facilite la vie. Elle permet d’augmenter notre savoir et notre culture, c’est indéniable. Elle est formidable pour la médecine et pour bien d’autres domaines. Si l’on vit si vieux, si l’on souffre moins, si l’on peut communiquer plus vite, c’est grâce à elle.


Mais hélas, il y a aussi l’aspect négatif : Les réseaux sociaux, les jeux, les informations bidon qui pullulent sur le Net. Elle sert aussi aux usines à bébés où l’on choisit les caractéristiques de sa progéniture... Elle contrôle les individus (la reconnaissance faciale). Quand on voit comment ça se passe en Chine, ça ne fait pas franchement rêver !


Bref, si l’on ne cadre pas l’IA, j’ai bien peur qu’elle devienne, comme dans le conte de Pinocchio, une sorte d’île enchantée. Un endroit où tout est fait pour que les enfants s’amusent et assouvissent leurs envies, jusqu’au moment où ils deviennent des ânes !


Avez-vous remarqué qu’il y a de plus en plus de troubles de l’attention chez les enfants ? Combien de jeunes d’ailleurs sont capables de lire un livre pendant une heure ? Combien d’adolescents restent devant des consoles ou des écrans au lieu d’être dehors avec des amis ?


A la longue, n’y a-t-il pas un risque que les cerveaux de notre progéniture se voient transformés ?


C’est ça l’évolution ? Un QI en régression ?


A l’avenir, je crois qu’il va falloir prévoir un peu plus de psychiatres car les maladies mentales risquent d’être nombreuses !


Ceci dit, tout le monde ne sera pas logé à la même enseigne... Les écarts vont se creuser car selon la famille dans laquelle on naîtra, on pourra recevoir une éducation solide et bénéficier des bons côtés de l’IA.


Quand je parle autour de moi de l’IA, beaucoup sont réfractaires. Les gens sont conservateurs. Ils la rejettent et ne veulent même pas en entendre parler alors même qu’ils utilisent Google tous les jours !...


Je trouve que c’est dommage car, qu’on le veuille ou non, elle est en marche et on ne peut rien faire pour l’arrêter. Pour maîtriser ses effets et être compétitif avec les autres pays, il faut en parler, la connaître et la maîtriser.


Peu de ministres évoquent le sujet. Pas grand-chose, non plus dans les médias ; sauf sur Front Populaire !... Et pourtant, c’est un enjeu majeur. Si on continue comme ça, on finira les derniers de la classe. Pour l’heure, comme dit le Docteur Alexandre « On discute du sexe des anges tandis que les autres pays avancent à grand pas dans le domaine ! »


Il y a un moment où il va falloir cesser de faire l’autruche et mettre le sujet sur la table pour apprendre à intégrer au mieux l’IA dans notre vie dans l’objectif qu’il y ait le moins de dégâts possible. Et pour commencer, il faut s’informer !

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1 Comment


bernardobin578
Jul 24, 2023

Ah Martine !.... pourquoi donc t'es-tu hasardée à traiter un tel sujet ? nos concitoyens n'ont pas des cervelles de moutons... que peut l'IA contre le cerveau humain dont le nombre de connections neuronnales se compte en milliards de milliards comme le dit dans son étude Franco Vazza, astrophysicien à l'Université de Bologne et Alberto Feletti, neurochirurgien à l'Université de Vérone (Italie) ont étudié les appariements qui peuvent être faits entre neurones et filaments cosmiques. Ils suggèrent que divers processus physiques peuvent aboutir à ces structures caractérisées par des niveaux similaires de complexité et d'auto-organisation. D'abord ils rapprochent le nombre de cellules nerveuses du cerveau avec le nombre de galaxies dans l'Univers observable : environ 69 milliards de neurones dans l'encéphale…

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